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La compagnie Grain de Sable a un site
vous pouvez aller le visiter sur cette adresse
http://cielegraindesable.free.fr
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1- Résumé :
Le texte d’Aïzan est le résultat d’une commande de « L’école des loisirs » auprès de Maryline Desbiolles*, pour un lectorat jeune public. Texte édité en 2006. Aïzan arrive de Tchétchènie avec sa mère. De son père, elle a peu de souvenirs. Elles s’installent à Nice dans le quartier de l’Ariane. Aïzan aime ce nom car c’est aussi celui qu’elle a choisi pour sa sœur imaginaire : « Ariane » apparaît quand elle se frotte les creux et les bosses de la main. Au collège, elle rencontre Kevin. Ils deviendront amis et Aïzan le surnommera « Thésée ». Roman inspiré de rencontres et témoignages recueillis par l’auteur à l’Ariane.
*Originaire de Savoie, Maryline Desbiolles vit dans l’arrière-pays niçois. Dès l’enfance, elle écrit des poèmes , des nouvelles et crée, après des études à Nice, deux revues de poésie et de littérature « Offset » et « la Métisse » qui réunissent des auteurs méditerranéens . En 1998, la publication de « la Seiche » la révèle au grand public. Son écriture à la fois tendue et lyrique est récompensée par le prix Fémina pour « Anchise ». Dernières publications « Aïzan » en 2006 (Ed. Ecole des loisirs) et « c’est pourtant pas la guerre » en 2007 (Ed. du Seuil).
2- Naissance de projet :
La compagnie Grain de sable travaille depuis 15 ans sur le quartier de l’Ariane en partenariat avec les associations, les écoles, le collège du quartier, les équipements culturels (Django Reinhardt, Théâtre Lino Ventura). De 2003 à 2006, nous avons réalisé trois créations : « Rêves d’escales » , « Opéra Ventura », « Roméo et Juliette », associant artistes professionnels (musiciens, comédiens, circassiens, danseurs) et habitants du quartier (adultes et scolaires) en co-production avec le théâtre Lino Ventura.
Dans ces créations, nous avons intégré un groupe de collégiennes d’origine tchétchène en lien avec l’association ATE (ateliers théâtre, spectacles, séjours au festival d’Avignon). Ces créations et séjours ont permis une meilleure compréhension de la problématique de « réfugiées » de ces jeunes, de leur rapport au quartier, au collège.
La lecture d’Aïzan , la discussion avec l’auteur, sa vision du quartier de l’Ariane, les témoignages qu ’elle a recueillis auprès des habitants (matériaux pour ses deux romans : « Aïzan » et « c’est pourtant pas la guerre »), nous ont amené à confronter nos expériences artistiques sur ce quartier et à entreprendre ce projet d’adaptation théâtrale et chorégraphiée d’Aïzan.
3- Démarche de création :
« Ce texte de Maryline Desbiolles est un regard original, non compassionnel, sur la vie d’une jeune adolescente réfugiée. Son caractère onirique, qui s’inspire du mythe de Thésée, l’imaginaire nourri des grands mythes de l'antiquité, confronté à la dure réalité quotidienne, m’ont donné envie d’une adaptation axée sur les passages pouvant faire l’objet d’un travail choral tout en gardant le fil conducteur du récit. De développer la partie onirique par le croisement des disciplines artistiques telles que la danse, le cirque (aérien), les nouvelles technologies » Jacques Laurent
Les thèmes présents dans l’œuvre :
la condition de réfugiée dans une cité
la confrontation des cultures
la mythologie comme éveil de l’imaginaire et source de développement personnel
La compagnie Grain de Sable
présente
Divertissement Bourgeois
aux Arènes de Cimiez le jeudi 31 mai 2007 à 20h.
Entrée gratuite. En plein air.
La compagnie Grain de Sable
présente sa dernière création : « Divertissement
Bourgeois » de Eugène Durif, comédie
contemporaine reprise des thèmes du Bourgeois Gentilhomme.
Mise en scène : Jacques
Laurent avec : Caroline Fay, Magali Gibelin, Pascal Giordano, Paul Laurent.
Vendredi 16 mars à 20h30
Samedi 17 mars à 20h30
au Théâtre Francis Gag,
îlots des Serruriers - Vieux Nice
Renseignement et réservations : 06 82 20 37 72
Tarif : 12€ / 9€ tarif réduit
La Compagnie
Créée en 1985 par Jacques Laurent, la compagnie Grain de sable oriente depuis 10 ans son travail dans le domaine des écritures contemporaines (Durif, Lagarce, Visnïec, etc.), et ouvre le champ de ses collaborations artistiques à des metteurs en scène (Antonio Vigano - Teatro la Ribalta), des chorégraphes (Lisie Philip - Compagnie Antipodes), des circassiens (Compagnie la rue Luberlu), des musiciens (Abdel Tebbaa, Pascal Giordano) et des écrivains (Françoise Laurent, Maryline Desbiolles).
Engagé dans la cité, Jacques Laurent mêle étroitement travail de création et de recherche auprès de publics spécifiques (jeunes du quartier de l'Ariane, personnes handicapées, animateurs en formation, etc.).
Les deux dernières créations :
Parallèlement la compagnie mène un travail d'action et de médiation culturelle. Elle est implantée à l'Entre-Pont (Halle Spada) dont elle est une des compagnies gestionnaires.
Les partenaires : D.R.A.C. et Conseil Régional P.A.C.A., Conseil général des Alpes Maritimes, Ville de Nice, D.I.L.E, A.C.S.E., C.P.A.M., Action culturelle du Rectorat, Inspection Académique, DDJS, la Caisse des dépôts et consignations, la Fondation de France.
Les serviteurs
Jean-Luc Lagarce
mise en scène de Jacques Laurent
Production
Compagnie le grain de sable
Théâtre National de Nice - Centre Dramatique National
Texte
Jean-Luc Lagarce
Mise en scène
Jacques Laurent
Scénographie
Philippe Maurin
Musique
Pascal Giordano
Thomas Garcia
Lumières
Philippe Maurin
Costumes
Alexandra di Biaggio
Assistée de
Régine Dumée
Avec
Valet de chambre
chauffeur
Pascal Giordano
1ère femme de chambre
2ème femme de chambre
Sophie Lacoste
Cuisinière
Isabelle Mathieu
Présentation :
A
l’étage, Madame et Monsieur ont peut-être disparu. Les serviteurs,
cloîtrés à la cuisine, l’office, blottis autour du personnage de la
cuisinière, se racontent sans fin l’agonie de Madame et Monsieur, tout
en continuant le rituel du service: la montée à l’étage, chaque matin,
de la première femme de chambre et du valet de chambre et leur descente
le soir à l’office.
Ils évoquent aussi l’attitude qu’ils auraient
pu avoir: la révolte contre les maîtres, « le grand sac de palais d’été
», ou bien le départ pour refaire leur vie ailleurs, mais il est trop
tard. « Le seul but des serviteurs était d’être serviteur, peut-être
que les serviteurs prolongent leur propre existence en prolongeant
l’apparence des maîtres…
Peut-être
que l’étage n’est plus qu’une ignoble pourriture, peut-être que les
serviteurs sont maintenant les serviteurs de cette pourriture, combien
de temps cela durera-t-il ?
Théâtre de l’intime, confidences murmurées, le texte des Serviteurs
résonne comme une justification de leur existence, pour ces personnages
oubliés au sous-sol. On pense à Beckett, Ionesco et Kafka. La
distanciation, les personnages se représentent, parlent d’eux-mêmes à
la troisième personne, accentuant cet effet de vertige, de constat
fataliste d’une faillite d’un système social qui continue à tourner en
roue libre sans logique aucune. L’humour et une certaine cruauté
imprègnent ce texte et donnent l’épaisseur émotionnelle à ces
personnages abandonnés, en proie au doute, condamnés à parler, à
ressasser, à se justifier.
La cuisinière : « c’est cela, il faut parler, parler, parler… faisons durer ».
Principes scènographiques
Deux éléments scénographiques apparaissent dans l’hypothèse de Lagarce : L’escalier et la cuisinière.
L’escalier,
c’est le lien entre le monde d’en haut et le monde d’en bas, c’est
l’image de l’ascension mais inversement de la chute. « Fort raide, cet
escalier est si dangereux après l’encaustique». La cuisinière ne peut
plus le gravir depuis tellement longtemps que l’étage est devenu pour
elle une sorte d’Eden mythique et idéalisé. C’est enfin l’objet qui
permet le service des maîtres, un objet de désir pour les serviteurs de
second rang, un objet de convoitise où s’exacerbent rancoeurs et
jalousies.
« La cuisinière cuisinait, c’était son rôle et sa mission… trop de viandes, trop de légumes et de poissons,
et
d’énormes gâteaux d’anniversaire, trop de tout cela. La cuisinière
mangeait, dévorait, s’empiffrait de sa propre
production. Elle se transformait en gardemanger, en cuisine, peu à peu…
en nourriture peut-être ».
La
cuisinière est imbriquée, trop lourde pour se déplacer, dans un
dispositif constitué d’un plan de travail, d’un réchaud sur lequel
glougloute une marmite, d’un four fumant dont on ne distingue plus la
porte. Son corps, microcosme en expansion, envahit peu à peu son espace
et dégouline de tous côtés.
La scénographie se réduira à un sol
carrelé sur plateau nu : au centre du carrelage, la cuisinière, dans un
des angles, l’escalier en colimaçon. Nous ajoutons un espace, celui du
chauffeur : le vestiaire.
Notes de mise en scène
Domestiques : gens de peu, petites gens,
classe inférieure, prolétaires avant l’heure, avant le mot, rôles
secondaires, rats et larbins, esclaves attendant à l’office, à la
cuisine, qu’on les sonne, les siffle, surgissant de n’importe où et
s’évanouissant aussitôt. Silencieux mais n’en pensant pas moins.
Notes de Jean-Luc Lagarce sur les domestiques - Instructions aux domestiques d’après Jonathan Swift
Ce texte résonne étrangement, pour moi, avec
le climat et le fond des débats organisés à La chartreuse de
Villeneuve-les-Avignon après l’annulation du festival. Un désarroi
profond comme après un deuil, des confidences presque murmurées sur les
assemblées générales, les tentatives de s’organiser.
Pour moi les participants étaient comme les
serviteurs de Lagarce, désemparés, essayant de perpétuer des rituels,
en sachant bien le côté dérisoire. Continuer à jouer ou s’arrêter ? Se
révolter, s’en aller ou continuer, la mort dans l’âme. L’autre point de
rencontre avec ce texte est ma pratique d’ateliers de théâtre dans les
institutions (foyer de vie/maison de retraite). Le rituel du quotidien,
le ressassement, la nostalgie du passé…
Les serviteurs sont porteurs de nostalgie,
d’un ordre ancien rassurant, détenteurs d’un savoir ancien qui ne sera
plus transmis. Et condamnés à continuer, les serviteurs continuent à
travailler comme si de rien n’était, ils se suffisent à eux-mêmes.
L’essentiel de leurs rêves est protégé. Sans les maîtres, malgré leur
disparition, les serviteurs réussissent à rester eux-mêmes.
Ils sont le reflet de ce fatalisme
généralisé, de cette non-révolte devant le nouvel ordre économique
mondial, portant des valeurs de respect du travail, de soumission à la
hiérarchie dans un monde où le travail et la valeur travail se
réduisent considérablement. Ce texte trouve une résonance avec la
période actuelle, période de mutation, de
doute, de révoltes sporadiques, de fuites ou de repli sur soi. La
cuisine est une usine à produire des repas qui, ne trouvant plus leurs
débouchés naturels (leur consommation par les maîtres disparus), sont
engloutis par la cuisinière. « L’organisation des menus est désormais
une mécanique silencieuse ».
Les rouages subtils du service de maison se grippent ; le système
hiérarchisé du rapport entre les domestiques se lézarde.
Un humour grinçant imprègne les réflexions
des serviteurs, leur volonté de poursuivre le jeu, d’exister.
Jacques Laurent - 2004
Pour voir l'album photos, cliquer ici.
Agenda
Salle Juliette Greco
06510 Carros |
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Théâtre National de Nice
Salle Simon
Promenade des Arts 06300 Nice T +33 (0)4 93 13 90 90 F +33 (0)4 93 13 79 60 |
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La Criée - Théâtre National de Marseille
30, quai de Rive Neuve
13284 Marseille T +33 (0)4 91 54 70 54 F +33 (0)4 96 17 80 39 |
http://www.theatre-lacriee.com |
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Théâtre La licorne
25 av Francis Tonner
06150 Cannes
T 04 93 48 97 34